Propositions de Lectures

Textes de Claude Spielmann

(juin 1937 - février 2024)

Psychanalyste

"Comme l'amour, la pensée veut du loisir, l'affranchissement du temps, l'insouci du rendement et même de toute finalité."

 

C. Millot, La Logique et l'Amour, éd. Cécile Defaut, 2015.

Vos yeux d’absence. Roman

Ed. la tête à l’envers, 2014

http://www.editions-latetalenvers.com


Un homme se souvient. Dans le dĂ©sordre de sa mĂ©moire, l’image obsĂ©dante du regard de trois femmes qui ont marquĂ© sa vie. Trois regards qui s’entrecroisent, se chevauchent et s’entremĂŞlent. Comment pourrait-il se repĂ©rer dans le dĂ©dale de ces regards qui le fascinent, qu’il ne cesse d’interroger et auxquels il ne peut se soustraire, tant il est prisonnier de cette passion pour le regard ? C’est dans l’anarchie de ses souvenirs qu’il tente de trouver des rĂ©ponses : celles qui lui permettraient de s’approprier les moments marquants de son existence pour en trouver le goĂ»t et les plaisirs.

Jacques Hassoun… de mémoire

Actualité de la transmission

En collaboration avec Pascale Hassoun

Ed. érès, 2010


Introduction : « Le temps est implacable, il fait ce qu’il veut, il ne cesse de se dĂ©rouler et toutes les heures de toutes les horloges, oĂą que nous soyons, sonnent implacablement en mĂŞme temps. Il nous passe dans le corps sans tenir compte de nous. Que nous pensions Ă  lui ou pas, nous avons beau faire, il arrĂŞte notre course et notre souffle si ça lui chante. Il nous coupe grossièrement la parole sans savoir si nous avons encore quelque chose Ă  dire. Ainsi, depuis peu, Jacques Hassoun a-t-il Ă©tĂ© interrompu. Â» …


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Un geste rĂ©volutionnaire : Â« De mĂ©moire, monde hĂ©tĂ©roclite, dĂ©sordonnĂ©, indisciplinĂ© oĂą s’agite un peuple qui n’a jamais dit son dernier mot. Ce peuple est souvent constituĂ© de visages flous, mĂŞlĂ©s Ă  quelques figures fixes impossibles Ă  dĂ©placer ou Ă  animer.

 Ce peuple invisible nous habite et nous agite. Il franchit allègrement les lieux et le temps sans craindre le dĂ©calage horaire. Jamais au repos, il ne cesse de nous pousser ou de nous tirer. TantĂ´t il nous Ă©blouit, tantĂ´t il se dissimule ou se prĂ©sente masquĂ© et dĂ©guisĂ©. Il ne cesse de se rappeler Ă  nous, mĂŞme si nous ne le reconnaissons parfois que sous forme de trou, ou mĂŞme si nous feignions l’ignorer. Nous  avons notre place dans ce peuple puisqu’il en trace les contours et les repères.  C’est lĂ  oĂą nous puisons nos quelques certitudes, donnons assise Ă  nos dĂ©sirs, trouvons les arguments pour agir et pour acter, Il nous permet de construire notre place avant mĂŞme d’y ĂŞtre de mĂ©moire. Â» …

 

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Jacques Hassoun

Extrait d’une œuvre

En collaboration avec Pascale Hassoun

Ed. L’Harmattant, 2009

 

PrĂ©face : « Jacques Hassoun, dans une dĂ©licate impudeur, n’a jamais cessĂ© de se dĂ©voiler dans ses Ă©laborations thĂ©oriques. Ses articles nous en informent autant que ses livres. Mieux mĂŞme, ses rĂ©flexions se sont nourries en permanence de la reprise dialectique de son histoire dans l’Histoire. Les termes d’auteur et d’acteur pourraient le qualifier. Auteur, il n’a jamais cessĂ© d’écrire sa vie de sujet et de citoyen, sa vie d’homme sujet de l’inconscient et du politique. De mĂŞme, il n’a jamais cessĂ© d’en ĂŞtre l’acteur -celui qui acte- que ce soit dans le champ social ou politique. Toutes les rencontres et tous le colloques oĂą il exposait et s’exposait en tĂ©moignent. Â» …


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Sous la direction de

 

Franck Chaumon

Okba Natahi

 

Des solitudes

Ed. Erés, 2017

 

Texte de Claude Spielmann : Ecrire la solitude.

« Papier crayon, écran touches, ça change quoi ? L’espace d’une inscription est vierge et blanc, d’un blanc où la pureté est en attente de défloraison, de déchirure, en attente d’un partenaire d’abord muet. Blanc d’une invitation aussi bien que d’une timidité. Mais déjà une activité silencieuse s’organise, une agitation s’opère au fond de soi, ou plutôt un remue- ménage. On fait le ménage, élimine le superflu pour laisser la place à quelques mots déclencheurs d’une ou deux idées, guère plus. Ça sert à quoi, ça change quoi ? Peut-être déjà à se sentir en vie, envie de pouvoir dire une petite chose de son existence, l’entendre en silence ou avec fracas en soi, la dire et la passer à quelqu’un sans savoir exactement à qui. Donner vie à la feuille ou à l’écran est, dès le premier mot, choisir un interlocuteur et laisser surgir une adresse. Alors on respire, on n’est plus seul et d’autres angoisses plus modestes prennent leurs places, dans le genre : est-ce que ça va lui plaire ?  » …

 

 

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Sous la direction de

Louise Grenier

 

Lettres du divan

Ecrire Ă  son psychanalyste

Ed. Liber, Montréal, 2017

 

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Livres collectifs

Voyage en Tracerrance

Paru dans : Penser la clinique psychanalytique (Le Lacanian Forum), éd. Liber Montréal 2010

 

« Il arrive que des mots ou des bribes de phrases immobiles occupent trop l’esprit. Pour leur donner vie, il suffit de les écrire en leur faisant confiance et en leur permettant de se développer, de se prolonger, de se déformer, de s’enrichir… Le résultat en est parfois un texte discontinu, comme les associations d’idées et les enchaînements de pensée. Peuvent aussi surgir des contradictions, de la confusion qu’il faut se garder d’éclairer dès lors que c’est de trace dont il s’agit. Car, entre la trace comme telle insaisissable et l’événement qui l’aurait inscrite, nul chemin déjà dessiné, nulle géographie établie, à peine quelques jalons à deviner. »…

 

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Presqu’illusion

Paru dans : Dés/illusions, éd. L’Harmattan 2015

 

« … La phrase de Lacan : guérir le sujet des illusions qui le retiennent sur la voie de son désir est celle sur laquelle je m’appuierai en soulignant déjà que toutes les illusions n’opèrent pas cette retenue et n’appellent donc pas une tentative de guérison. Désir et illusion, loin d’être toujours en contradiction, sont dans un étroit voisinage et peut-être même dans un concubinage amoureux. Que deviendrait le désir sans illusion ?

Presqu’illusion. Presqu’île, usons. Presqu’illusion pour suggérer que, sauf à l’assimiler au délire, l’illusion n’envahit pas toute la vie du sujet dès lors qu’il n’a pas perdu contact avec la réalité. Alors pourquoi ne pas l’imaginer comme une presqu’île ? »…

 

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